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de Dovrdan.

tenta pas de piller & ruyner la ville, mais encores porta leurs mains ſacrileges juſques dans l’Egliſe, d’où ils rauirent les precieux ornements qui y eſtoient en grande quantité, auec l’or & l’argent & autres richeſſes eſquelles eſtoient enchaſſez pluſieurs os ſaincts & reliques qui furent impieuſement jettez à l’abandon : ils n’oublierent pas meſme l’eſtoffe des Orgues qui y eſtoient auſſi belles qu’en aucun autre lieu de France. En ceſte rencontre Dourdan experimenta à ſes deſpens que les choſes du monde ne ſont gouuernées que par viciſſitudes, & que les plus grandes proſperitez ne ſeruent que de but aux malheurs qui les abattent à la fin les reduiſant comme au premier poinct de leur naiſſance : car en bien peu de iours il ſe veit deſpoüillé de

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