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LA HARPE DE RUMENGOL

La renommée de sa science le fit nommer alors
A la cure de Brest, charge difficile entre toutes ;
Il s’y montra néanmoins à la hauteur de son ministère,
Et l’évêque disait : « Il fait mieux les affaires que moi-même. »

A son arrivée à Brest, il y donna une mission,
Qui attira sur lui les plus grands orages :
Le succès n’en fut que plus éclatant : il ferma la bouche aux perturbateurs ;
Et de ses ennemis, il sut même faire des chrétiens en peu de temps.

Miséricordieux, débonnaire pour les pécheurs,
Il leur pardonnait, comme pardonnait Jésus.
Combien d’âmes égarées, perdues sans espoir,
N’a-t-il pas doucement ramenées par sa bonté ?

Que de lois on a vu le bon pasteur accourir au bagne.
Essuyer les larmes des plus grands criminels !
Il leur apprit à louer le nom de Dieu,
A devenir chrétiens et à sauver leur âme.

L’argent qu’il gagnait était tout aux malheureux ;
Pour lui, une pauvre soutane était un vêtement magnifique.
Rien n’est plus vrai : lors de sa promotion à l’épiscopat.
Il était dépourvu d’argent pour son voyage de Brest à Quimper.