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LA HARPE DE RUMENGOL

Ce qui fut dit, fut fait : Cornouaille, Léon et Treguier
Donnent à l’envi leur obole au saint évêque ;
Et les tours s’élèvent majestueuses dans l’air
Pour témoigner de la foi Armoricaine.

La vie de l’homme ici-bas est pleine de déboires ;
C’est à travers une vallée de larmes qu’il faut aller à la patrie ;
Chacun a sa Croix à porter sur le Calvaire,
A travers les douleurs et les tribulations de ce monde.

Les tours de la cathédrale n’étaient pas achevées.
Qu’il plut à Dieu d’envoyer au saint évêque un mal terrible,
Aussi long que douloureux, afin sans doute
D’achever de purifier son âme, avant de l’appeler à lui.

Dès qu’il se sentit atteint de la terrible maladie,
Il prit la détermination soudaine d’aller encore une fois à Crozon,
Prier sur le tombeau de son père et de sa mère.
Et ensuite à Rumengol pour demander une bonne mort et le Paradis à son âme.

Durant trois mois, ce mal effrayant que l’on appelle cancer
Lui fait endurer les peines les plus cuisantes ;
Il souffre sans proférer une plainte.
Comme les martyrs de la Foi dans l’Eglise primitive.