Page:Lescure - Le Monde enchanté.djvu/504

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Le roi et la reine y consentirent sur-le-champ ; tous ceux qui étaient présents applaudirent au choix de la fée, et les députés proclamèrent Cadichon et Féliciane pour leur roi et leur reine.

Cadichon donna lui-même à chacun de ses frères et de ses beaux-frères un des grands gouvernements de son royaume en souveraineté ; et les sept princes partirent avec leurs épouses, accompagnés des deux fées, qui ne les quittèrent que lorsqu’ils furent arrivés chacun dans leur capitale.

À l’égard de Pétaud et de Gillette, la fortune de leurs enfants ne leur causa ni ambition ni jalousie. La majesté et la représentation d’une grande cour ne convenaient point à la simplicité de Gillette. Le caractère et le génie de Pétaud n’étaient point propres aux soins d’un grand royaume ; et ils n’auraient pas changé, l’un, son sénéchal, son piquet et son potage ; l’autre, son rouet, sa laiterie et l’amitié de la Fée des champs pour toutes les grandeurs de l’univers.