du sternum et du bréchet ; plus la surface du premier est étendue, plus la saillie du second est grande, plus ces muscles sont épais, plus leur action est puissante. Ils s’insèrent d’autre part à l’os du bras, un peu au-dessous de son articulation à l’omoplate. Dans ces conditions, chaque fois que l’oiseau veut frapper l’air, il élève l’os du bras ou humérus et avec lui la totalité de l’aile encore ployée, puis il la déploie en étendant l’avant-bras et avec lui la main rudimentaire et l’abaisse rapidement. L’air, qui résiste à ce mouvement, lui fournit un point d’appui sur lequel il se soulève et lui permet de s’élancer en haut et en avant. Puis il incline et reploie un peu l’aile pour la soulever de nouveau, en présentant à l’air son bord supérieur ; il diminue ainsi, autant que possible, la résistance que l’air oppose à ce second mouvement opposé au premier ; la vitesse acquise lui laisse quelques instants continuer sa route jusqu’à ce qu’il puisse de nouveau frapper l’air et ajouter une vitesse nouvelle à celle qu’il posséde encore.
Une circonstance bien importante et qui facilite singulièrement le vol, c’est que la respiration est double chez les oiseaux. L’air ne pénètre pas seulement dans les poumons, comme chez l’homme, pour en ressortir ensuite en totalité, modifié toutefois dans sa composition chimique ; mais il pénètre en outre dans presque toutes les régions du corps de l’oiseau. Plusieurs des conduits aériens (les bronches), qui distribuent l’air dans les organes pulmonaires, s’ouvrent à leur surface et portent de l’air dans des cellules à parois minces, extensibles et communiquant toutes les unes avec