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DANS LES HARMONIES DE LA NATURE.

en avant, et le quatrième, lorsqu’il existe, est dirigé en arrière.

Dans la locomotion terrestre, le corps de l’oiseau affecte le plus souvent une position qui s’éloigne peu de l’horizontale. Les cuisses sont fléchies et appuyées latéralement sous le corps ; les jambes sont fléchies en sens inverse sur la cuisse en prenant une direction qui se rapproche de la verticale, et les pieds servent de bases de sustentation. Cette double flexion porte les genoux en avant et les rapproche du centre de gravité de l’oiseau, admirables conditions pour le maintien de l’équilibre. Dans la marche, les membres inférieurs sont alternativement portés en avant par l’action successive des muscles extenseurs et fléchisseurs.

Les oiseaux à pattes longues et grêles et que, pour cette raison, on nomme échassiers, comme les hérons et les cigognes, sont destinés à chercher à gué leur nourriture (poissons, vers) dans les eaux peu profondes. Ils ont aussi le cou et le bec d’une longueur qui leur permet d’atteindre leur proie dans l’eau ou dans la vase.

Chez les oiseaux nageurs, les pattes sont courtes relativement à la longueur du cou. Elles ont les trois doigts antérieurs transformés en une sorte de rame par l’existence d’une membrane qui s’étend entre eux et qu’ils tendent à volonté en écartant les doigts les uns des autres lorsqu’il s’agit d’élargir la rame pour frapper l’eau et déterminer la progression. Lorsqu’il faut, au contraire, reporter la rame en avant, les doigts se rapprochent en plissant leurs membranes et diminuent dans ce mouvement la résistance de l’eau, en même temps