serait difficile et fatigant, s’il était dû à la contraction exclusive des muscles des doigts, dont l’un en arrière serrant la branche.
Un mécanisme très-simple rend tout effort à peu près inutile même pendant le sommeil. Les tendons des muscles fléchisseurs des doigts passent sur les articulations du genou et du talon, de telle sorte que le poids du corps de l’oiseau en affaissant les cuisses et les jambes tire nécessairement sur les tendons de ces muscles et fait fléchir les doigts qui embrassent et serrent la branche, sans exercer aucun effort musculaire.
Il est un autre mécanisme, peut-être plus admirable encore, que nous présentent les oiseaux à membres inférieurs longs et grêles, comme les hérons et les cigognes. Ces oiseaux dorment appuyés sur une seule patte à l’état d’extension et à peu près verticale. Ils ne pourraient conserver longtemps ce genre de station singulier par la contraction seule des muscles et seraient bientôt fatigués. Une disposition spéciale rend la chose possible et facile. L’extrémité inférieure de l’os de la cuisse présente un creux où s’emboîte, pendant l’extension du membre, une saillie de l’extrémité supérieure du tibia, laquelle ne peut en sortir que par un effort musculaire. De plus les doigts assez longs et étalés sur le sol fournissent à l’oiseau une base de sustentation, assez large et suffisante pour que l’oiseau conserve sa position.
À l’exposé que nous venons de faire sur les différents modes de locomotion et de station des oiseaux, ajoutons quelques compléments.