plément de ce que nous avons dit des plumes, le tableau des pages 130 et 131.
Chez l’oiseau, les sens ne sont pas moins remarquables que les organes.
Ainsi que nous l’avons dit, le toucher est beaucoup plus développé qu’on ne pourrait le croire en voyant la peau épaisse et rugueuse des pattes et la toison des plumes. L’extrémité du bec de la bécasse est spongieux et spécialement disposé pour l’odorat. Chaque espèce a une prédilection pour telle plante ou tel animal. L’ouïe est d’une grande finesse et la vue est d’une incomparable pénétration ; le milan du haut des airs se plaît à dresser une statistique des petites bêtes qui sont à terre ; le rouge-gorge découvre dans les herbes des œufs d’insectes ; l’engoulevent, le martinet, chassent au crépuscule, et les ducs et les chouettes ne vaquent à leurs affaires que la nuit.
Mais les sens ne sont encore rien à côté des instincts. Pour l’organisme si compliqué de l’oiseau, les instincts ne devaient-ils pas être d’un ordre supérieur. Si pour les apprécier tous les instruments de mesurage ne servent à rien, nous pouvons au moins nous en faire une idée par les actes qu’ils provoquent.
L’oiseau a, au plus haut degré, l’instinct de trouver sa nourriture, et par cela même de pratiquer l’élimination dont il est chargé. Il semble même que, pour lui, qui est essentiellement chasseur, la nour-