même et compromettant pour les citoyens ; et, pour finir par une citation, je dirai volontiers que ces considérations électorales sont comme les harpies de la fable qui souillent tout ce qu’elles touchent ».
La question de législation est donc solennellement posée, espérons que ce ne sera pas en vain.
Arrivé au terme de cette étude, d’autant plus sommaire qu’elle embrasse tout ce qui a rapport aux oiseaux, je me demande si je réussirai à faire partager toutes mes convictions à mes lecteurs. Malgré l’insuffisance de mon travail, ils reconnaîtront au moins, j’aime à le croire, que les oiseaux sont dans le mécanisme de la terre ce qu’est un rouage principal dans une horloge : que leur suppression serait la cause de perturbations désastreuses pour l’homme ; que la réduction anormale de leur nombre mène à de grandes misères, tandis qu’en les détruisant avec discernement, sagesse et modération, nous nous assurons des bienfaits de toute espèce ; qu’enfin il est opportun et urgent de prendre ces mesures conservatrices.
S’il en est ainsi, on reconnaîtra encore que l’homme a beaucoup d’intérêt à étudier les oiseaux. J’aurais en grande partie atteint mon but, si j’avais fait naître chez quelques lecteurs le désir d’étudier l’ornithologie, et pour cette raison, j’ajoute encore quelques mots.
L’ornithologie, ainsi que l’indique l’étymologie de ce nom, ὄρνις, ὄρνιθος (oiseau), λόγος (discours, traité), a pour objet l’histoire naturelle des oiseaux.