dreux du cabinet, des vulgarités et des agitations quotidiennes. Elle donne ainsi lieu à des promenades qui sont également utiles au corps et à l’âme.
Elle a pour l’intelligence un attrait particulier qu’elle puise en elle-même et dans ses rapports intimes avec la géologie, la botanique, les différentes branches de la zoologie, l’esthétique, la philosophie, la religion, la législation et l’agriculture.
Les plus grands savants ont laissé des erreurs à rectifier, des lacunes à combler. L’application de leur enseignement général à toutes les localités est encore une tâche très-ardue. Le jeune ornithologiste est donc certain de faire quelques découvertes intéressantes pour sa contrée et même pour la science. Il est assuré de pouvoir goûter ainsi une des joies les plus pures et les plus profondes, la joie de l’homme qui découvre et révèle quelques paillettes de la vérité infinie pour laquelle nous sommes créés et vers laquelle nous aspirons de toutes nos forces. Qui n’a été frappé de l’épanouissement et des transports d’un collectionneur heureux !
L’ornithologie est, pour l’esprit, aussi fortifiante qu’agréable ; elle donne, en effet, à un haut degré, l’esprit d’observation et d’induction. Il est essentiel, assurément, de lire et d’étudier les livres des savants ; mais il est également nécessaire de suivre leur exemple, de chercher à lire dans le grand et magnifique livre de la nature, et à en extraire les principes. Ce travail n’est jamais sans profit pour la vérité, et surtout pour celui qui la cherche. Sans compter d’autres avantages, il développe son imagination, sa perspicacité, l’esprit d’invention.