et la puissance d’élimination qui a été attribuée à l’animal, en sorte que la grosseur de ce dernier est particulièrement caractéristique de cette force et donne lieu à la division fondamentale que nous avons déjà établie.
De sa nature, l’élimination est une destruction partielle, limitée, et doit se faire plutôt sur un point plus ou moins éloigné que sur un autre ; elle implique donc un déplacement ou de la chose à éliminer ou de l’éliminateur.
L’éponge se nourrit des œufs que la mer lui apporte ; mais les végétaux sont des espèces d’excroissances du sol et comme lui immobiles. Pour les découvrir et les manger, l’animal est obligé de se déplacer. Souvent aussi, il doit ou se lancer pour prendre sa proie, ou se sauver pour éviter son ennemi. L’existence d’un animal éliminateur n’était donc pas possible sans de nombreux déplacements.
Pour cette raison, il devait avoir dans son ensemble la forme arrondie ou pointue des corps qui en pénètrent d’autres. Le plus souvent cette forme est ovalaire. Quelquefois elle s’allonge dans le genre de la flèche. Les araignées sont rondes, l’oiseau est ovalaire, le ver est très-allongé.
De plus il fallait à l’animal des appareils de locomotion appropriés à tous les genres possibles de déplacements.
Il est des animaux, comme la limace, qui n’ont pas besoin de faire des déplacements éloignés ou rapides ; aussi leur corps mou est, dans le sens de la longueur, garni de muscles au moyen desquels