Page:Lescuyer - Les oiseaux dans les harmonies de la nature.djvu/62

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remèdes, sur tous les points où cela est particulièrement nécessaire ; mais sa puissance est toujours en raison des obstacles qu’elle a à surmonter ; ainsi, la partie qui élimine est généralement plus forte que la partie qui est éliminée.

L’oiseau est, par la force, supérieur à l’insecte, et l’oiseau de proie est plus fort que les autres oiseaux ; cependant il a également été donné aux êtres de petite taille d’arriver, par la spécialité et la multiplication de l’attaque, à maîtriser les êtres les plus puissants ; c’est ainsi que les chênes peuvent succomber sous les attaques des chenilles processionnaires, les petits naissants d’un aigle être enlevés par un chat sauvage, un lion abattu être rapidement dévoré par des vers. « Trois mouches », dit Linnée, « décomposent un cheval mort plus vite que ne le ferait un lion ».

No 2. — Les forces de l’élimination doivent concorder avec l’augmentation, la durée et la diminution des forces de la production, et avec la décomposition des corps.


A.


L’élimination, ayant pour objet principal de favoriser la puissance, la variété et le renouvellement de la production, devait, pour être efficace, intervenir partout, aussitôt que la production et les matières en décomposition se montrent en excès, et notamment augmenter quand la production augmente : c’est ce qui a lieu.

Quand, à chaque printemps, la végétation prend un nouvel essor, les insectes qui sont chargés de