vont être soumis à l’action de la décomposition, les insectes pullulent, alors aussi les oiseaux sédentaires et surtout les oiseaux de passage, quoique très-nombreux, trouvent à en manger en si grande quantité, qu’ils ne sont jamais aussi gras qu’à cette saison-là. L’époque, la durée, le nombre des passages correspondent à des nécessités de ce genre.
Il peut bien arriver que telle ou telle espèce d’insectes se multiplie considérablement et que les oiseaux chargés de les éliminer ne se multiplient pas dans la même proportion ; si pour notre raisonnement nous considérons un instant comme applicable à la Champagne et au Bassigny l’état des espèces de plantes et d’animaux dressé pour la Lorraine par M. Godron ; si sur les nombres qu’il a indiqués, et que nous avons reproduits, pages 40 et 41, nous faisons des réductions, parce que certains insectes vivent dans le corps des animaux, que d’autres sont de taille microscopique ou fort grande, que dans les plantes il y a beaucoup de cryptogames auxquels les oiseaux ne touchent pas, si nous tenons compte également de ce que la partie sud de la Lorraine comprend une partie des Vosges, nous trouvons que les oiseaux sauvages de notre vallée de la Marne prennent part à l’élimination d’environ 5,000 espèces d’animaux et de 1,000 espèces de végétaux ; de ces animaux, beaucoup passent par les phases de l’œuf et de la larve. Les formes de racines, de bois, d’aubier, de peau, de feuille, de fleur, de fruit, constituent aussi dans un végétal des états très-distincts.
Ces formes si différentes des animaux et des