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XV
— Voyez-vous, commença Ivan Sévérianitch, — mon prince était un homme bon, mais changeant. Quand il voulait quelque chose, il le lui fallait tout de suite, coûte que coûte, autrement il serait devenu fou, et il ne reculait devant aucun sacrifice pour se procurer ce dont il avait envie, mais, dès qu’il l’avait obtenu, il cessait d’apprécier son bonheur. C’est ce qui lui arriva encore avec cette femme. Le père de Grouchka et les autres Tsiganes du tabor, comprenant à merveille le caractère du prince, ne lui cédèrent la jeune fille que moyennant une somme qui dépassait de beaucoup ses moyens, car le bien qu’il possédait était assez important, mais en fort mauvais état. Comme il n’avait pas sous la main l’argent qu’on exigeait en