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Page:Leskov - Le Voyageur enchanté.djvu/271

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— Seulement pourquoi n’es-tu pas allé chez le prince ?

— Mais est-ce qu’il est ici, en ville ? demandai-je.

— Oui. Il est ici déjà depuis huit jours, il a quelque chose en train.

— Qu’est-ce qu’il fait ?

— Il va prendre à ferme une fabrique de drap.

— Seigneur ! m’écriai-je. — Qu’est-ce qu’il a encore imaginé là ?

— Est-ce que c’est mauvais ? questionna Eugénie Séménovna.

— Je ne dis pas cela, seulement je trouve la chose étonnante.

Elle sourit.

— Voici qui t’étonnera encore plus : le prince m’a écrit, il me prie de le recevoir aujourd’hui parce qu’il désire voir sa fille.

— Eh bien ! vous le lui avez permis, matouchka Eugénie Séménovna ?

Elle répondit en haussant les épaules :

— Libre à lui de venir voir sa fille !