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Page:Leskov - Le Voyageur enchanté.djvu/340

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que désormais il ne reviendrait plus. Mais à peine commençais-je à m’assoupir qu’il se montra de nouveau, poussant ses éternels soupirs. « Le scélérat ! fis-je mentalement ; il est impossible de se défaire de lui ! » Pendant toute la nuit, il m’effraya ainsi par sa présence. Au lever du jour, dès que j’entendis la cloche sonner matines, je sautai à bas de mon lit et m’élançai hors de l’écurie. Je voulais aller me plaindre au prieur, mais, en chemin, je rencontrai le sonneur, le frère Diomède, qui me dit :

— Pourquoi as-tu une mine si effarée ?

Je lui racontai l’apparition qui m’avait inquiété tout le long de la nuit et au sujet de laquelle je me rendais chez le prieur.

— N’y va pas, me conseilla-t-il, — hier le prieur s’est fait poser une sangsue sur le nez et il est aujourd’hui d’une humeur massacrante ; il ne te sera d’aucun secours dans cette affaire. Mais, si tu veux, je puis te prêter une assistance beaucoup plus efficace que ne le serait la sienne.