Page:Leskov - Le Voyageur enchanté.djvu/42

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— Qu’est-ce que tu veux de moi ? Va-t’en ! lui dis-je.

— Tu es cause, répondit-il, — que je suis mort sans confession.

— Eh bien ! ce sont des choses qui arrivent ; que veux-tu que j’y fasse maintenant ? D’ailleurs, je ne l’ai pas fait exprès. Et, après tout, de quoi peux-tu te plaindre à présent ? Tu es mort, tout est fini.

— Tout est fini, c’est la vérité, reprit le moine, — et je t’en suis très reconnaissant, mais en ce moment je viens te trouver de la part de ta mère : sais-tu que tu es un fils imploré ?

— Comment donc ! J’ai entendu parler de cela, la sage-femme Fédosia me l’a dit plus d’une fois.

— Et sais-tu aussi que tu es un fils promis ?

— Que veux-tu dire par là ?

— Je veux dire que tu as été promis à Dieu.

— Qui donc m’a promis à lui ?

— Ta mère.

— Eh bien ! fis-je, — qu’elle-même vienne