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Page:Leskov - Le Voyageur enchanté.djvu/72

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lumière aurorale ; le long des murs circulaient des anges ailés, tenant en main des lances d’or, et la mer entourait le monastère. Un ange ayant frappé sur son bouclier avec sa lance, aussitôt la mer commença à s’agiter tout autour du monastère et du fond de l’abîme des voix effrayantes crièrent : « Saint ! »

« Allons, pensai-je, c’est encore une invite à entrer dans un couvent ! » et je m’éveillai en proie à une violente irritation ; mais quelle ne fut pas ma surprise en voyant agenouillé sur le sable et penché au-dessus de ma jeune maîtresse quelqu’un dont le visage très délicat ruisselait de larmes !

Je considérai longuement cette apparition, car je me demandais si ce n’était pas la continuation de mon rêve ; quand je vis qu’elle ne s’évanouissait pas, je me levai et m’avançai vers elle : c’était une dame ; elle avait retiré du sable la petite fille, l’avait prise dans ses bras et pleurait en lui prodiguant les baisers.

— Qu’est-ce qu’il te faut ? l’interrogeai-je.