Page:Leslie - Histoire de la Jamaïque, partie 1, trad Raulin, 1751.djvu/143

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fin, on ſentoit bien l’impoſſibilité de défendre ce poſte avec un corps affoibli, découragé, & accablé de malades. D’un autre côté, on ne voyoit pas comment excuſer notre conduite en Angleterre auprès du Protecteur. Nous ne pouvions nous déguiſer à nous-mêmes que nous avions fait les fautes les plus groſſieres. Qu’attendre après cela de l’humeur ſévere de Cromwell ? Si donc nous oſions nous flatter de revoir jamais notre patrie, il ſalloit de toute néceſſité eſſayer par quelque voye que ce fût, d’effacer la tache que nous avoient imprimées nos premières fauſſes démarches.

Tandis que les eſprits étoient dans cette agitation, & ſur le point de ſe mutiner ; les imprudens Eſpagnols ſe trahirent eux-mêmes. Ils envoyerent un