rent le Golfe Trieſte, ſûrs d’y trouver bientôt du ſecours, parce que c’eſt toujours là que les Pirates viennent faire de l’eau. Ils avoient peu de proviſions ; mais ils les menagerent avec un ſoin & une économie néceſſaires dans la ſituation où ils ſe trouvoient. Après avoir marché quelque tems ils apperçurent un parti d’Eſpagnols qui venoit à eux. Les Eſpagnols étoient cent, bien armés & bien montés, & nos Pirates n’étoient que trente. Malgré l’inégalité, le Breſilien diſpoſe & encourage ſon monde. Il laiſſe approcher les Eſpagnols à la portée du fuſil, & fait faire une décharge ſi à propos & ſi heureuſement, que chaque coup coûta un homme à l’ennemi. Le combat devint bientôt également animé de part & d’autre ; mais à la fin les Eſpagnols di-
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