Page:Leslie - Histoire de la Jamaïque, partie 1, trad Raulin, 1751.djvu/214

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défaut de vivres de meilleure qualité, les firent ſubſiſter pendant quelques jours. Mais ils ne furent pas longtems réduits à une ſi mauvaiſe nourriture. Leur bonne fortune leur fit rencontrer un vaiſſeau qui alloit de Maracaybo à la Nouvelle-Eſpagne. Ils l’attaquerent courageuſement, & le forcerent à ſe rendre, quoique ſon équipage fut le double plus fort qu’eux, & mieux armé de toute façon : mais rien ne pouvoit réſiſter à des Pirates déterminés à vaincre ou à mourir. Après avoir fait ſouffrir aux malheureux Eſpagnols les tourmens les plus cruels, & que je ne pourrois vous raconter ſans peine, ils examinerent leur priſe, qui ſe trouva très-riche, & qui conſiſtoit en beaucoup d’argent & de marchandiſes de valeur, qu’ils allerent diſſiper