Page:Leslie - Histoire de la Jamaïque, partie 1, trad Raulin, 1751.djvu/251

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qui dura longtems. Vers l’approche de la nuit les Espagnols prirent le parti de la retraite. On n’oſa les ſuivre, crainte que faute de connoître le pays, on ne donnât dans quelque embuſcade. Mais peu d’heures après, tout paroiſſant tranquille, Morgan hazarda de s’approcher tout ſeul des murailles du Fort, & le trouva abandonné. Il revint bien-vîte ſur ſes pas au gros de ſes gens à qui il apprit ce qu’il venoit de découvrir, & marchant ſans perte de tems il en prit poſſeſſion. Il y trouva grande quantité de poudre avec beaucoup de mouſquets & menues armes. La poudre fut partagée entre les vaiſſeaux. Il encloua le canon & fit voile vers Maracaybo. Mais ayant rencontré des bas fonds, il fallut quitter les vaiſſeaux & s’embarquer ſur des