jets de vengeance. D’ailleurs, ne sont-ils pas
livrés à leurs remords et couverts d’un éternel
opprobre ? L’exécration contemporaine
ne devancera-t-elle pas à leur égard l’exécration
de la postérité ? Ensevelissez dans
un oubli profond tous les ressentimens de la
haine, goûtez le plaisir délicieux de faire du
bien à vos oppresseurs, et même réprimez
les élans trop marqués d’une joie qui, en rappelant
leurs torts, aiguiseroit contre eux la
pointe du repentir.
Religieusement soumis aux lois, inspirez-en l’amour à vos enfans ; qu’une éducation soignée développant leurs facultés morales, prépare à la génération qui vous succédera des citoyens vertueux, des hommes publics, des défenseurs de la patrie.
Comme leurs cœurs seront émus, quand les conduisant sur vos rivages, vous dirigerez leurs regards vers la France, en leur disant : Par-delà ces parages est la mère-patrie : c’est de là que sont arrivés chez nous la liberté, la justice et le bonheur ; là sont nos concitoyens, nos frères et nos amis ; nous leur avons juré une amitié éternelle. Héritiers de nos sentimens, de nos af-