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seils, est la durée de la ligue formée contre vous. Les alliés aiment mieux faire la guerre avec perte que de conclure la paix avec vous, parce qu’ils sont persuadés, sur leur propre expérience, que cette paix ne seroit point une paix véritable, que vous ne la tiendriez non plus que les autres, et que vous vous en serviriez pour accabler séparément sans peine chacun de vos voisins dès qu’ils se seroient désunis. Ainsi plus vous êtes victorieux, plus ils vous craignent et se réunissent pour éviter l’esclavage dont ils se croient menacés. Ne pouvant vous vaincre ils prétendent du moins vous épuiser à la longue. Enfin ils n’espèrent plus de sûreté avec vous qu’en vous mettant dans l’impuissance de leur nuire. Mettez-vous, Sire, un moment en leur place, et voyez ce que c’est que d’avoir préféré son avantage à la justice et à la bonne foi.

Cependant vos peuples, que vous devriez aimer comme vos enfants, et qui ont été jusqu’ici si passionnés pour vous, meurent de