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LETTRES D’ANTOINE DE BOURBON

frivolles que l’on a faict par deçà, lesquelles je ne vous feray entendre plus particulièrement, puisque Mons r l’amyral 1 vous en faict amplement et certain discours. Mais pour ce que vous sçavez qu’il y en a beaucoup qui tachent et s’efforcent par toutes manières de rendre toutes les actions de ceulx de nostre religion odieuses, et destourner nostre bonne affection en mauvaise part, je vous pris vous composer et maintenir en tel point, que ne donnez occasion par deçà de penser et soubzsçonner de vous qu’avez voulu vous esbranler, afin que le bon comportement que doibvent faire ceux de nostre religion estant congneu, puisse ensevelir les calomnies de nos haineulx.

Priant sur ce le Créateur, mon nepveu, vous avoir en sa saincte et digne garde.

De Paris, ce xxviije jour de may 1566.

Vostre bonne tante et meilleure amye.

Jehanne.

(Bibl. nat. Fr. 3196, p. 76. — Original signé.)

CXCVIII.

JEHANNE D’ALBRET A MADAME DE SOUBIZE 2.

Septembre 1566.

Madame de Soubize, ce n’a été faulte de bonne

. Gaspard de Coligny.

. Antoinette Bouchard d’Aubeterre, veuve de Jean de Parthenay, seigneur de Soubise, l’un des plus zélés champions de l’Église réformée et des plus dévoués compagnons du prince de Condé, mort le 1 er septembre 1566.