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Page:Lettres d’un Provençal à son épouse, 1867.djvu/46

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LETTRE SIXIÈME


toujours sale. Elle a pour son gagne-pain : Aimée, Betzy, Fanfan, Laurette, Éléonore et Sophie Dubois, une des plus rouées putains de la capitale.

Aimée est châtain foncé ; elle est très voluptueuse. Son œil est gris de chat, le sourcil bien arqué. Sa tournure n’est point séduisante ; elle figurerait mieux à la halle aux bleds.

Betzy, espèce de Hollandaise. Elle réunit le double avantage de plaire aux deux sexes. Les hommes en usent comme femme et les femmes comme homme. Un clitoris de six pouces la rend propre à l’un et l’autre service. Elle n’a rien de joli.

Fanfan, bien nommée par rapport à son caractère. Tout au plus quatorze ans. Un petit con ; pas encore déflorée du voisin, mais j’en ferai mon affaire.

Laurette, brune, grêlée, belle gorge, peau satinée, mais méchante, et ne foutant que par intérêt.

Éléonore a une taille svelte, un sein velouté et une jolie figure ; on ne peut lui reprocher que de n’être pas bien faite. Elle rachète ce défaut de nature par beaucoup de complaisance.

Enfin, Sophie Dubois, c’est la plus méchante