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Page:Lettres d’un Provençal à son épouse, 1867.djvu/90

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LETTRE TREIZIÈME

Julie, femme formée et très-spirituelle ; sa gorge est d’une grande beauté, c’est dommage qu’elle ait la mauvaise habitude de prendre du tabac.

Nanette, vingt-quatre ans, châtain foncé, de grands yeux bleus, le nez en bec-à-corbin, grande bouche ornée de dents passables, dont une postiche, mais le sourire agréable.

Sainte-Huberti, jadis tenant bordel, ses maquereaux l’ont ruinée ; figure à faire reculer d’effroi à cause des cicatrices de la petite vérole, mais le plus beau corps qu’on puisse s’imaginer ; sa tournure est séduisante.

Sainte-Marie, un peu grêlée, cela ne lui messied pas ; d’un noir geai et la chair extrêmement blanche, sa jambe est faite suivant toutes les proportions.


Julienne, démarche libre, bien bâtie, bonne fille et ayant des manières particulières de foutre.

Sophie, blonde à l’œil brun, gorge admirable par son énorme grosseur et sa fermeté, c’est une seconde D……y.

Rosine, châtain ; tournure à séduire, minois chiffonné, gros cul, dur, doux, étroit, mais élastique et profond.