Page:Lettres d’un habitant des Landes, Frédéric Bastiat.djvu/9

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ments d’amitié. Apôtre d’une des sciences les plus rigoureusement exactes, sa sensibilité son organisation morale sont si délicates que chez lui la moindre impression laisse des traces : joie ou peine, rien ne s’efface.

L’histoire de la vie de Bastiat est une bien simple histoire. Elle se concentre presque tout entière dans l’intérêt précoce et persévérant que lui inspirent l’étude et la solution des problèmes économiques. Un demi-volume de correspondance publié après sa mort le fait déjà connaître et aimer. Une courte série de nouvelles lettres que nous transcrivons ici, ajoutera quelques traits à cette personnalité originale et touchante.

Bastiat, qui avait abandonné son village à l’âge de quarante-cinq ans, ne put jamais s’accoutumer aux rapports sociaux purement mondains, c’est-à-dire l’indifférence aimable cachée sous les formes banales d’une extrême politesse.