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LETTRES DE NOBLESSE

grand-père, ou des autres membres de sa famille, sont rappelés dans ces lettres d’anoblissement, et que quelques-unes présentent de véritables généalogies pendant trois ou quatre générations, ou même davantage. On comprend dès lors l’intérêt de ces actes pour l’histoire de l’art et c’est ce qui nous a déterminé à en réunir le plus grand nombre possible et à en publier les parties saillantes. Comme chacun d’eux forme d’ailleurs un tout parfaitement indépendant de ceux qui l’accompagnent, les lacunes qui se rencontreraient dans ce travail pourront aisément se réparer par la suite et n’auront pas d’inconvénient pour l’ensemble que nous présentons aujourd’hui. Nous le compléterons plus tard, si les lecteurs que ces études intéressent veulent bien nous aider de leurs critiques et de leurs découvertes.

Les documents qui suivent ne sauraient se passer de commentaires ; mais nous réduirons nos notes au strict nécessaire, laissant aux lecteurs le soin de relever les points les plus saillants de chaque acte. Les lettres d’anoblissement sont suivies de quelques pièces également recueillies dans les Archives nationales et ayant rapport au même sujet, puis d’une liste des artistes admis au siècle dernier dans l’ordre de Saint-Michel, enfin de quelques lignes sur les titres conférés sous le premier Empire aux principaux maîtres de cette époque. Nous laissons entièrement de côté dans ce travail les titres conférés à des artistes français par les souverains étrangers. On sait qu’au dix-huitième siècle nos peintres, nos sculpteurs et nos architectes ont été attirés dans tous les pays d’Europe et comblés par les rois étrangers de marques d’honneur. Nous renvoyons une fois pour toutes au livre de M. Dussieux sur les artistes français à l’étranger.

Les lettres que nous publions concernent les artistes suivants :

1. Charles Le Brun, peintre (décembre 1662).

2. Jules-Hardouin Mansard, architecte (septembre 1682).

3. Pierre Mignard, peintre (juin 1687).

4. Robert de Cotte, architecte (mars 1702).

5. Jacques Desjardins, contrôleur des bâtiments (mai 1704).

6. Jacques Gabriel, architecte (juillet 1704).

7. Antoine Coypel, peintre (avril 1717).

8. Louis de Cotte, ingénieur (mai 1721).

9. Armand Claude Mollet, contrôleur des bâtiments (janvier 1722).

10. Louis de Boullongne, peintre (novembre 1724).