Page:Lettres de noblesse accordées aux artistes français.djvu/41

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
33
ACCORDÉES AUX ARTISTES EN FRANCE.

les preuves multipliées de son goût et de son intelligence ont aussi déterminé le choix qui a été fait de sa personne en 1762, pour remplir la place d’académicien et nous portent encore aujourd’huy à l’honorer des priviléges de noblesse et d’un titre qui transmette à ses descendants le souvenir de ses rares qualités. A ces causes… nous avons anobli et anoblissons ledit sieur Desmaisons, etc…

Donné à Compiègne, au mois d’aoust 1769.

Archives nationales : Z, 6039, fo 93.




XVII.


Jacques ROETTIERS, graveur.

On connaît le mérite et la réputation de cette famille de graveurs en médailles attirée en France par Louis XIV. M. Jal a singulièrement contribué par ses découvertes à débrouiller l’histoire de cette dynastie nombreuse. Il nous apprend notamment que Joseph Roettiers obtint des lettres de naturalité en 1674. Mais il ne dit rien de François, cet « oncle paternel à la mode de Bretagne, » de Jacques, qui était probablement cousin-germain de Norbert, père de Jacques, et qui dut rester dans son pays, c’est-à-dire en Flandres, tandis que toute sa famille se transportait à Paris. Malgré les éclaircissements apportés par M. Jal, toutes ces questions d’origine et de parenté des Roettiers restent encore fort incertaines ; nous tenons à le constater. Mais ce qui résulte d’une manière certaine des lettres-patentes, c’est la parenté de la femme de Norbert, et par conséquent de la mère de Jacques, avec une des plus illustres familles d’Angleterre. Ces faits nouveaux, aussi bien que la mention du diplôme accordé à François par l’empereur d’Allemagne, Charles VI, offrent un champ encore inexploré d’investigations. Notons encore que M. Édouard Fétis dans ses artistes flamands à l’étranger a esquissé la biographie de Jean Varin et de Duvivier et qu’il ne parle pas des Roettiers ; ne les considérerait-il pas comme originaires des Flandres ? M. Pinchart les cite seulement en passant dans l’Introduction de ses Recherches sur la vie et les travaux de graveurs de médailles, de sceaux et de monnaies des Pays-Bas ; mais le deuxième volume de son excellent ouvrage n’a pas encore paru et il nous apportera