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LETTRE IX

A ANTONINUS PIUS AUGUSTUS, FRONTO

Le désintéressement de mes amis a fait que je ne t’ai point importuné de mes demandes. *** Sur ma prière, tu as élevé à la dignité de chevalier romain Sextius Calpurnius, le seul qui m’ait suivi dans ma province : tu lui as offert deux nouvelles charges de procurateur. Pour moi, je compte quatre bienfaits à l’occasion de ces deux charges : deux dans l’offre des charges, et deux dans l’accueil que tu fis de ses refus. Déjà, pendant deux ans, je t’ai supplié pour Appianus, mon ami, auquel m’unissent et d’anciennes liaisons, et l’habitude presque quotidienne des mêmes études. Mais, j’en suis certain, et j’oserais l’affirmer, il aura la même retenue que mon Calpurnius Julianus : car, c’est comme un ornement de sa vieillesse et non par ambition ou avidité qu’il souhaite d’obtenir cet honneur. A ma première demande en faveur d’Appianus, tu reçus ma prière avec tant de bonté, que c’était pour moi un devoir d’espérer. L’année dernière tu