Page:Lettres portugaises, éd. Piedagnel, 1876.djvu/18

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fut découvert par le savant Boissonade, en 1810, il n’a figuré sur aucune édition de l’ouvrage.

Voyant le vif succès des cinq premières lettres, Barbin, sous le titre de Seconde partie, s’empressa (en 1669 également) d’en publier sept autres, non plus d’une religieuse, mais d’une Dame portugaise, et dont la note dominante est la coquetterie unie au dépit amoureux.

Ces dernières lettres, que nous publions à titre de curiosité littéraire, sont de pure invention. — De nombreuses Réponses — toutes apocryphes — parurent ensuite. Elles n’offrent qu’un intérêt très-secondaire.

Notre intention, tout d’abord, était de reproduire, dans cette réimpression, l’orthographe du temps. Mais la première et la seconde partie des Lettres portugaises, bien qu’imprimées la même année, chez le même Claude Barbin, présentent deux systèmes orthographiques tellement différents que nous n’avons ni su auquel donner la préférence, ni pu les réduire en un seul. Il nous a donc semblé à propos, pour cette fois, d’adopter l’orthographe moderne, tout en nous conformant rigoureusement au texte de l’édition originale.

A. P.

    vivoit à leurs dépens, parce qu’il avoit tout fricassé, et encore étoit-ce à qui l’auroit. Il avoit été intime de Mme Scarron, qui ne l’oublia pas dans sa fortune, et qui lui procura l’ambassade de Constantinople (en 1679) pour se remplumer. Mais il y trouva, comme ailleurs, moyen de tout manger.