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Paul Duval

Paul Duval se trouvait à Montréal quand il entendit parler de ce qui se passait à Rouyn. En juillet 1925, il quittait donc la métropole et se rendait à Villemontel. De là, il gagnait le camp minier. Il y resta trois semaines, les dépenses étaient grosses, $1.25 par jour pour la pension et encore le menu ne variait pas, oeufs et bacon à chaque repas. Il s’en retourna voir la ville, mais ce ne fut pas pour longtemps. L’ennui le prit et il revint, cette fois par Angliers. Il se loua une petite cabine en bois rond pour la somme de $35.00 par mois et comme tous les autres, se lança dans la prospection. Il s’associa à M. M. Bouchard et Coaillier. Leurs recherches furent bonnes et ils eurent le bonheur de vendre leurs claims à un Monsieur Rainville de Montréal qui forma la Compagnie Bouchard Clericy Gold Mines ltd. Cela donnait à chacun un intérêt d’un tiers. En 1927, il ouvrit un poste de taxi avec un Buick à quatre cylindres. C’était le premier poste ouvert dans Rouyn. Le tarif était bon marché, $2.00 pour aller à Noranda, une distance de 1/2 mille ; $8.00 pour aller au Duprat Creek, éloigné de 6 milles. À cette époque il se construisit une maison sur la rue Horne, planta de jolis arbres sur la devanture, qui maintenant, sont des arbres magnifiques. La planche se payait $80.00 le mille pieds et il dût charrier son bois avec des chiens.

En 1930, il acheta 14 chevaux, dont huit de selle, qu’il louait pour faire des courses. Son écurie se trouvait près de l’ancien Hotel Windsor, sur la rue Principale. Beaucoup venaient louer un cheval pour se rendre à Cheminis. Là, au moment de prendre le train, les cavaliers enroulaientles guides autour du cou de leur monture et ils les renvoyaient ainsi à Rouyn, où ils arrivaient sans persre une minute. Parmis eux, il y avait un leader qui ramenait la troupe à l’écurie.

Paul Duval continua la prospection, non pas lui même, mais avec des hommes à gâge. C’est ainsi qu’il prit des terrains pris de la Francoeur, de la Halliwell, dans les cantons de Joannes et de Montbeillard.

Louis Philippe Gagné

En 1924, Louis-Philippe Gagné quittait Trois