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Page:Leury - Histoire de Rouyn.djvu/132

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Rouyn et Noranda, succursale de celle de Montréal, est de formation très récente : un an d’existence seulement.

Les motifs qui ont inspiré un groupe assez important de citoyens de nos deux villes sœurs, sont essentiellement à base de patriotisme le plus sincère et de dévouement le plus pur à la cause Canadienne Française.

Tout requérait la naissance et l’organisation de telle société : l’importance de notre centre minier, l’augmentation graduée de sa population, le pourcentage sans cesse croissant des nôtres, le développement et le progrès de nos industries et de notre commerce ; les immixions cosmopolites, le voisinage ontarien n’ont certes pas été les derniers motifs qui ont prévalu de même, lors de la formation de notre société.

Ici, plus qu’ailleurs, il est bien regrettable de noter ⁁que l’envahissement pacifique de la langue anglaise se fait sentir d’une façon très marquée ; aussi est-il important pour ne pas dire nécessaire qu’un corps public tel que le nôtre soit sans cesse en éveil afin de rappeler à nos compatriotes l’indéniable survivance de nos nobles et chères traditions de religion et de Langue, afin de réchauffer l’ardeur des indifférents, d’aiguillonner même ceux qui par poltronnerie ou faux respect humain, négligent ou refusent de parler leur Langue et faire respecter nos traditions raciales.

Le but primordial de notre société est d’unir et de renforcir. Nous comptons à date de merveilleux résultats, et pour résumer, un réveil sans cesse grandissant de la conscience nationale des compatriotes de nos deux villes, et même des centres environnants

Le rôle de notre Société est loin de