Page:Level - L’Épouvante, 1908.djvu/124

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
119
L’ÉPOUVANTE

« Un homme, parfaitement au courant des habitudes du vieillard, est entré dans la maison, s’est emparé de papiers capables ou de lui être utiles, ou de le compromettre…

— Ah bah, fit Coche, extraordinairement intéressé… Des papiers ?… de simples papiers ?… vous croyez ?…

— J’en suis sûr. J’ai trouvé dans un tiroir plusieurs centaines de lettres, pêle-mêle. Elles n’avaient pas été placées ainsi par leur destinataire, j’en jurerais. L’assassin, après les avoir parcourues, après avoir fouillé les enveloppes, a vivement rejeté le tout en désordre. Trouva-t-il ce qu’il cherchait ? L’enquête nous renseignera sans doute sur ce point… Le certain, c’est que, afin de faire croire au meurtre ayant le vol pour mobile, il s’est emparé de quelques pièces d’argenterie — le tiroir du buffet a été bousculé — et d’une somme d’argent qui devait se trouver dans un porte-monnaie ramassé par mon secrétaire derrière le lit. Je ne serais pas étonné que certains bijoux eussent été dérobés — toujours pour la raison que je vous exposais au commencement. Je puis vous le confier, puis-