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L’ÉPOUVANTE

la certitude s’établissait en lui, qu’il était identiquement pareil au bijou ramassé boulevard Lannes.

Ainsi, en moins de vingt-quatre heures, guidé par un chiffon de papier portant des lettres sans suite, il était parvenu à éclaircir ce mystère qui paraissait indéchiffrable ! Tant qu’il n’avait eu contre Coche, que le morceau d’enveloppe, il n’avait pas osé formuler son soupçon. Mais, là, le doute n’était plus possible. Tout apparaissait avec une netteté extraordinaire. La tache du plastron ? Du sang qui avait rejailli ! la manche déchirée, le bouton arraché ?… Tout dans la chambre du meurtre n’indiquait-il pas que le vieillard s’était défendu désespérément, qu’il y avait eu lutte, corps à corps ?…

Une seule chose, demeurait louche, inexplicable : l’attitude de Coche depuis la découverte du crime, son sang-froid souriant, son désir de revoir, avec le Commissaire, le corps de la victime – sa victime ! Enfin, comment expliquer qu’un garçon tranquille, heureux, honorable, soit devenu subitement un voleur, un criminel !… À moins d’admettre la folie… Mais, cela n’était