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Page:Level - L’Épouvante, 1908.djvu/93

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L’ÉPOUVANTE

cyclistes suivaient. Ils rangèrent leurs machines le long du petit mur, exactement à la place où quelques heures plus tôt il avait écarté le lierre pour lire le numéro.

Le Commissaire hésita une seconde devant la porte, tira la sonnette, et attendit.

Alors Coche, qu’il regardait depuis une seconde, s’avança, et dit avec son plus aimable sourire :

— Je ne pense pas qu’on vous ouvre, Monsieur. La maison est vide, ou tout au moins, vide de gens capables d’entendre votre appel…

— Qui êtes-vous, Monsieur ? je ne vous demande rien, veuillez me laisser, je vous prie.

— En effet, poursuivit Coche en s’inclinant, j’aurais dû me présenter moi-même tout d’abord. Veuillez excuser cet oubli : Onésime Coche, du Monde. Voici ma carte, mon coupe-file…

— C’est différent, répliqua le Commissaire en lui rendant son salut, et je suis enchanté de vous rencontrer. Votre journal publie dans sa dernière heure une nouvelle qui m’a grandement surpris. Mais je crains qu’il ait accepté cette information bien à la légère…