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Page:Level - L’Épouvante, 1908.djvu/98

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L’ÉPOUVANTE

Coche se mordit les lèvres et songea :

« Tu as tort de jouer l’ironie avec moi. Nous causerons de tout cela, plus tard. »

Une chose, entre toutes, lui était insupportable : N’être pas pris au sérieux. Et, malgré qu’il fût certain — et pour cause — d’avoir la seconde manche, il s’irrita d’entendre qu’on lui parlait sur un ton persifleur.

Il regarda le Commissaire, son secrétaire et un inspecteur entrer dans la maison, haussa les épaules, et resta en faction devant la porte, afin d’être bien sûr que si lui n’entrait pas, du moins aucun confrère n’entrerait. Attirés par la présence des agents, par les allées et venues insolites, des gens s’étaient arrêtés. Des groupes se formaient où l’on se demandait ce qui pouvait bien être arrivé. Un homme expliqua la chose à sa façon : c’était une affaire politique, une perquisition ; un autre, qui avait parcouru le Monde, rétablit les faits : Un meurtre avait été commis. Il donnait des détails, précisant l’heure, laissant entrevoir les causes ténébreuses de ce drame. Déjà, l’on reprochait à la police sa lenteur. Est-ce qu’au lieu d’immobiliser des