puissant pour les neuf sœurs. Leurs vers, fermes sur leurs pieds, sont remplis d’une science incomparable ; ils sont bien armés pour affronter le rude combat.
Ce grand seigneur qui se plaît à la lecture des bons poëtes, et qui s’éclaire de leur lumière en allant vers la montagne sacrée, c’est pour le moins Don Francisco de Silva. Que sera-ce de lui plus tard ? Dans ses vertes années, il a déjà le sens de l’âge mûr.
Voici venir Don Gabriel Gomez ; avec lui, Apollon est sûr de vaincre la canaille des sots et durs rimeurs. Que pour l’honneur de son génie, pour la gloire de ses années florissantes, pour rendre son souvenir impérissable dans tous les siècles, Phœbus ait recours à ce grand personnage, et hâte par là l’issue de la lutte ; sans oublier le grand Valdès, qui lui offrira le noble cœur d’un sage et un génie sublime, à la hauteur de toute entreprise.
Celui-là, c’est le savant docteur Figueroa, qui a chanté la constance d’Amaryllis, en prose harmonieuse et en vers suaves.
En voilà quatre qui arrivent à peu de distance les uns des autres ; leurs noms sont écrits en grandes lettres d’or. Ils seront d’un grand poids dans cette importante affaire. Leur mémoire se perpétuera durant des siècles infinis, portée sur la profondeur de leurs ouvrages. Que si le royal séjour d’Apollon venait à déchoir de sa grandeur, il serait relevé par ces quatre poëtes en qui la nature a résumé toutes les qualités d’en-