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Page:Levoyageauparnas00cerv.djvu/308

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garde, suivant son pouvoir et selon mes désirs.

« Du Parnasse, le 22 juillet, le jour où je chausse les éperons, pour monter sur la canicule, 1614.

« Votre serviteur,

« Apollon Lumineux. »

Priviléges, statuts et avis, qu’Apollon adresse aux poëtes espagnols.

« Ordonne d’abord qu’il y ait des poëtes aussi connus par leur mise négligée que par la réputation de leurs vers.

« Si un poëte dit qu’il est pauvre, qu’il soit aussitôt cru sur parole, sans plus ample informé, ni serment.

« Que tout poëte soit d’un caractère doux et paisible, et qu’il ne s’arrête pas à relever des points, dussent ceux de ses chausses avoir besoin de reprises.

« Que le poëte qui arrive chez un de ses amis ou chez une de ses connaissances, au moment de se mettre à table, et reçoit une invitation, ne se fasse pas prier ; et s’il affirme qu’il a déjà dîné, qu’on n’ajoute point créance à ses paroles, et qu’on le fasse manger par force, ce ne sera pas lui faire bien grande violence.