garde, suivant son pouvoir et selon mes désirs.
« Du Parnasse, le 22 juillet, le jour où je chausse les éperons, pour monter sur la canicule, 1614.
« Ordonne d’abord qu’il y ait des poëtes aussi connus par leur mise négligée que par la réputation de leurs vers.
« Si un poëte dit qu’il est pauvre, qu’il soit aussitôt cru sur parole, sans plus ample informé, ni serment.
« Que tout poëte soit d’un caractère doux et paisible, et qu’il ne s’arrête pas à relever des points, dussent ceux de ses chausses avoir besoin de reprises.
« Que le poëte qui arrive chez un de ses amis ou chez une de ses connaissances, au moment de se mettre à table, et reçoit une invitation, ne se fasse pas prier ; et s’il affirme qu’il a déjà dîné, qu’on n’ajoute point créance à ses paroles, et qu’on le fasse manger par force, ce ne sera pas lui faire bien grande violence.