capitan George Castrioto, Rey de Epiro o Albania ; » traduite par lui-même, du portugais en espagnol ; Séville, 1582, in-folio. Ochoa prenait le titre de prieur perpétuel de Saint-Jean de Latran. J’ignore si Juan Ochoa de la Salde est le même que l’auteur dramatique dont Agustin de Rojas a parlé dans son voyage amusant. Le titre de licencié que lui donne Cervantes me persuade que c’est bien de ce savant portugais qu’il s’agit dans le voyage. La Carolea de Ochoa de la Salde n’a rien de commun que le titre avec le long poëme attribué au Valencien Sempere (Valence, 1560, 2 vol. in-12). Le « Carlo-Famoso » de Luis Zapata est un autre poëme sur Charles-Quint.
Oña (Pedro de), tel est le nom du continuateur d’Alonzo de Ercilla, le premier des poëtes épiques de l’Espagne. Malgré ses imperfections, la Araucana est un poëme d’un mérite rare. Voltaire s’en est souvenu dans son Essai sur la poésie épique. Ercilla a fait un récit héroïque de cette guerre mémorable à laquelle il avait lui-même pris une part glorieuse. Il écrivait les événements sous la tente du soldat, entre deux batailles ; aussi excelle-t-il dans la narration des faits d’armes, et comme chantre des combats, il est comparable à Homère. Ercilla, qui était un esprit créateur, avait un noble cœur et une grande âme. Il ne fut pas toutefois assez maître de ses sentiments pour pardonner une injure au général qui commandait l’expédition contre les tribus guerrières de l’Arauco. Don Garcia de Mendoza, marquis de Canete, était un rude guerrier, un représentant accompli de l’inflexible discipline militaire. Croyant à une tentative de rébellion imaginaire, il avait condamné Ercilla, avec un de ses compagnons d’armes, à avoir la tête tranchée. Mieux informé, il révoqua cet