Page:Lewis Caroll - Alice au pays des merveilles, traduction Henri Bué.djvu/158

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ce que vous aviez été leur aurait paru être autrement. » »

« Il me semble que je comprendrais mieux cela, » dit Alice fort poliment, « si je l’avais par écrit : mais je ne peux pas très-bien le suivre comme vous le dites. »

« Cela n’est rien auprès de ce que je pourrais dire si je voulais, » répondit la Duchesse d’un ton satisfait.

« Je vous en prie, ne vous donnez pas la peine d’allonger davantage votre explication, » dit Alice.

« Oh ! ne parlez pas de ma peine, » dit la Duchesse ; « je vous fais cadeau de tout ce que j’ai dit jusqu’à présent. »

« Voilà un cadeau qui n’est pas cher ! » pensa Alice. « Je suis bien contente qu’on ne fasse pas de cadeau d’anniversaire comme cela ! » Mais elle ne se hasarda pas à le dire tout haut.

« Encore à réfléchir ? » demanda la Duchesse, avec un nouveau coup de son petit menton pointu.