Page:Lewis Caroll - Alice au pays des merveilles, traduction Henri Bué.djvu/172

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(Alice allait dire : « J’en ai goûté une fois — » mais elle se reprit vivement, et dit : « Non, jamais. ») « De sorte que vous ne pouvez pas du tout vous figurer quelle chose délicieuse c’est qu’un quadrille de homards. »

« Non, vraiment, » dit Alice. « Qu’est-ce que c’est que cette danse-là ? »

« D’abord, » dit le Griffon, « on se met en rang le long des bords de la mer — »

« On forme deux rangs, » cria la Fausse-Tortue : « des phoques, des tortues et des saumons, et ainsi de suite. Puis lorsqu’on a débarrassé la côte des gelées de mer — »

« Cela prend ordinairement longtemps, » dit le Griffon.

« — on avance deux fois — »

« Chacun ayant un homard pour danseur, » cria le Griffon.

« Cela va sans dire, » dit la Fausse-Tortue. « Avancez deux fois et balancez — »

« Changez de homards, et revenez dans le même ordre, » continua le Griffon.