Page:Lhomond - Epitome Historiæ Sacræ, 1894.djvu/158

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Les rois voisins, sur une si grande réputation de sagesse, se lièrent d’amitié avec Salomon, et firent alliance avec lui.

La reine de Saba, désireuse de le voir, sortit des frontières de son royaume, et vint à Jérusalem.

Salomon régnait au sein de la paix la plus profonde, nageant dans les richesses et les délices.

CXLI. Dans la suite, Salomon se donna à la volupté, et, comme rien n’est si ennemi de la vertu que la volupté, il perdit sa sagesse.

Les femmes étrangères dont il s’éprit l’entraînèrent dans sa vieillesse aux cérémonies des païens.

Dieu irrité lui annonça que, pour le punir, la plus considérable partie de son royaume serait enlevée à son fils et donnée à un esclave ; ce qui s’accomplit.

CXLII. À Salomon succéda son fils Roboam. Celui-ci renversa par sa folie le trône déjà ébranlé par la faute de son père.

Salomon avait frappé le peuple d’impôts fort lourds. Le peuple, qui ne pouvait supporter ce fardeau, demanda qu’il fût allégé.

Les vieillards conseillaient au roi de donner satisfaction au peuple, mais les jeunes gens l’en détournaient.