Page:Lhomond - Epitome Historiæ Sacræ, 1894.djvu/204

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Daniel n’obéit pas à cet ordre impie mais chaque jour il priait Dieu, comme il avait coutume de le faire auparavant.

Les courtisans, qui l’épiaient, l’accusèrent, et le roi fut forcé d’exposer aux lions un homme qui lui était cher : ainsi le voulait la loi.

Mais les bêtes épargnèrent Daniel ; et le roi, touché de ce miracle, fit dévorer par les lions les accusateurs eux-mêmes.

CLXXXV. Mardochée, l’un des captifs, délivra les Juifs d’un grand péril. Il avait élevé la fille de son frère, Esther, qui avait perdu son père et sa mère.

Le roi Assuérus avait épousé Esther, qu’il chérissait tendrement.

Il y avait alors un courtisan du nom d’Aman qui avait du crédit auprès du roi, et qui, fier de la faveur royale, voulait qu’on l’adorât. Mardochée, en s’y refusant, avait allumé contre lui dans le cœur d’Aman une haine terrible.

Aman, pour se venger de son ennemi, résolut de perdre toute la nation des Juifs, et obtint dans ce but un édit du roi Assuérus.