Page:Lhomond - Epitome Historiæ Sacræ, 1894.djvu/46

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XXXII. Isaac, ayant embrassé Jacob, le préféra à son frère, et lui attribua tous les avantages du premier-né.

Bientôt Ésaü revint de la chasse, et offrit lui-même à son père le mets qu’il avait préparé.

Isaac, étonné, dit : « Qui donc est celui qui tout à l’heure m’a apporté un mets, et à qui j’ai souhaité tous les biens, comme à mon premier-né ? »

À ces mots, Ésaü jeta un grand cri et remplit toute la maison de gémissements.

XXXIII. Ésaü, enflammé de colère, menaçait Jacob de la mort.

Rébecca, sa mère, craignant pour son fils chéri, lui dit : « Fuis, mon fils, va trouver ton oncle Laban, et demeure auprès de lui jusqu’à ce que la colère de ton frère s’apaise. »

Jacob prit congé de son père et de sa mère, et partit pour la Mésopotamie.

Chemin faisant, il arriva à un endroit où, fatigué de la marche, il passa la nuit. Il mit une pierre sous sa tête et s’endormit.

XXXIV. Il vit en songe une échelle qui, appuyée sur la terre,