savons par quel hasard cela s’est fait ; mais nous rapportons la même somme. »
L’intendant leur répondit : « Soyez sans inquiétude. » Puis il amena près d’eux Siméon, qui avait été retenu.
LXIII. Bientôt Joseph entra dans l’appartement où l’attendaient ses frères ; ceux-ci le saluèrent et lui offrirent des présents.
Joseph leur rendit le salut avec bonté : « Votre vieux père, leur demanda-t-il, est-il en bonne santé ? Vit-il toujours ? »
« Notre père est en bonne santé, répondirent-ils ; il vit toujours. »
Joseph, jetant les yeux sur Benjamin, dit : « C’est là votre jeune frère, qui était resté à la maison auprès de son père ? » Puis il ajouta : « Que Dieu te soit propice, mon fils ; » et il se hâta de sortir, parce que son cœur était ému, et que ses larmes jaillissaient.
LXIV. Joseph revint, après s’être lavé le visage ; il se contint, et donna ordre de servir le repas. Puis il distribua de la nourriture à chacun de ses frères, mais la part de Benjamin était cinq fois plus grosse que celle des autres. Le repas terminé, Joseph charge son