de tout danger. Si nous revenons sans l’enfant auprès de notre père, il mourra de chagrin.
« Je te prie et je te conjure de laisser partir cet enfant et de me réduire en servitude à sa place. Je prends sur moi et je subirai la peine qu’il a méritée. »
LXIX. Cependant Joseph pouvait à peine se contenir ; c’est pourquoi il ordonna aux Égyptiens qui étaient là de se retirer.
Alors, pleurant, il dit à haute voix : « Je suis Joseph. Est-ce que mon père vit encore ? »
Ses frères, interdits par l’excès de la crainte, ne pouvaient lui répondre.
« Avancez vers moi, leur dit-il avec amitié ; je suis Joseph, votre frère, que vous avez vendu à des marchands qui se rendaient en Égypte. Ne craignez rien : cela a été un effet de la providence de Dieu, qui voulait que je veillasse à votre salut. »
LXX. Ayant ainsi parlé, Joseph embrassa son frère Benjamin et l’arrosa de ses larmes.
Puis il embrassa aussi en pleurant ses autres frères. Alors seulement ceux-ci lui parlèrent avec confiance.