Page:Libertad - Gibier de misère, paru dans Le Libertaire, 12-19 septembre 1897.djvu/4

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Au bois de Vincennes, dimanche dernier, quelques camarades avaient projeté une simple promenade. On s’était donné rendez-vous par la voie d’un journal. On devait chanter et quelques-uns dire, en plein air il est vrai, leur indignation contre un monde où tout, paraît-il, est cependant pour le mieux.

Manifestation redoutable, au premier chef et dont il importait, on le voit, de signaler l’audace criminelle aux autorités armées pour en prévenir le retour.

Le même dimanche, au matin, un homme avait le courage, dédaignant la honte patiente de ceux qui l’entouraient, de protester à haute voix, dans une basilique, contre la cynique effronterie d’un prédicateur de charité. L’histoire de ce criminel, que Le Petit Journal à la tête de ses confrères, désigne