Et si je suis écrasé dans cet effort, je ne saurai pas effacé, j’aurai réagi contre le milieu, j’aurai vécu un peu mais intensément, j’aurai peut-être ouvert la brèche par où passeront des énergies pareilles à la mienne.
Non, la vie n’est pas mauvaise mais les conditions dans lesquelles nous la vivons. Donc, ne nous en prenons pas à elle, mais à ces conditions : changeons-les.
Il faut vivre, désirer vivre encore plus. N’acceptons même plus les suicides partiels.
Soyons désireux de connaître toutes les jouissances, tous les bonheurs, toutes les sensations. Ne soyons résignés à aucune diminution de notre « moi ». Soyons les affamés de la vie que les désirs font sortir de la turpitude, de la veulerie, et assimilons la terre à notre idée de beauté.
Que nos vouloirs s’unissent, magnifiques, et enfin nous connaîtrons la joie de vivre en son absolu.